Vive le 1er mai, journée de la solidarité internationale des ouvriers

138 ans se sont écoulés depuis le soulèvement héroïque des ouvriers américains à Chicago. Chaque année, en ce jour historique, dans le monde entier, les communistes, les partis ouvriers et toutes les formations politiques défendant les Droits des ouvriers célèbrent cette journée historique en signe de solidarité avec la classe ouvrière.

En Iran, pour le 1er mai, toute manifestation des ouvriers est interdite par le régime dictatorial-religieux au pouvoir. Mais chaque année, les dirigeants du régime organisent une cérémonie au nom des ouvriers iraniens pour célébrer le 1er mai. Cependant les ouvriers boycottent largement cet événement et organisent leur propre marche contre le chômage, les violations des Droits des ouvriers, désobéissant aux lois anti-travail de la République Islamique (RI) et à la politique de répression du régime.

Depuis plus de quatre décennies, avec le soutien des pays impérialistes, le régime de la RI est établi en Iran. Après 45 ans de terreur et de répression, aujourd’hui, la RI est plus impuissante qu’auparavant. A présent, pour survivre, elle doit satisfaire servilement les intérêts du monde capitaliste d’une part et d’autre part maintenir les ouvriers et le grand public sous la pression économique et réprimer leurs revendications.

Ouvriers Combattants,

Au cours de ces dernières décennies, les dirigeants du régime ont toujours volé et pillé les avoirs de la population et les richesses naturelles du pays. Ces dernières années, une couche sociale naissante appelée la bourgeoisie bureaucratique a pris le contrôle de toutes les organes économiques, commerciales, militaires et de renseignement du pays en écartant la bourgeoisie commerciale du Bazar et les « libéraux ». Aujourd’hui, de l’assemblée islamique du régime au pouvoir judiciaire et même le gouvernement sont complètement entre les mains de la nouvelle couche sociale naissante qui n’avaient aucun activités politiques ni économique avant le renversement du régime dictatorial de Pahlavi. Certains éléments de cette couche ont seulement participé à la guerre Irano-irakienne et aussi dans la répression du mouvement national du peuple Kurd.

Dans les conditions actuelles, le régime au pouvoir ne peut survivre sans pratiques dictatoriales, s’appuyant sur les ordres du guide suprême et les ententes avec les puissants étrangers. C’est pourquoi les anciens chefs de guerre (actuels dirigeants du pays), en écartant la fraction réformiste en faveur de l’impérialisme occidental, ont tenté de trouver un soutien auprès des pays impérialistes de l’Est. Leurs efforts ne sont pas restés sans réponse et actuellement la Russie et la Chine se sont précipitées pour soutenir cette couche capitaliste en s’emparant d’une partie du marché lucratif iranien.

Le soutien de l’Amérique au régime de la RII dans le cadre de politique de l’expansion du panislamisme dans la région

Il n’est pas nécessaire d’expliquer qu’en 1979, avec un large soutien, l’impérialisme américain a imposé Ayatollah Khomeiny au mouvement révolutionnaire iranien. Grâce à une campagne de propagande et profitant de l’ignorance politique des masses, l’impérialisme américain a pu dévier le processus révolutionnaire et ainsi établir le régime de la RI dans le pays.

Dans le cadre de la préservation de leurs intérêts économiques et du soutien aux islamistes, l’Amérique et l’Europe ont constamment soutenu le régime iranien au pouvoir. Pendant plusieurs décennies et lorsque les réformistes étaient au pouvoir, chaque déclaration non pertinent des dirigeants de cette fraction était considérée comme valable par l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. Et lorsqu’ils sont écartés du pouvoir, en gardant de relation secrète et chaleureuse avec la nouvelle fraction au pouvoir, les Européennes et les Américains n’oublient pas leurs amis réformateurs. Ils attribuent à leur amis réformateurs chaque mouvement révolutionnaire du peuple iranien et ils n’arrêtent pas de designer un leader pour le peuple iranien. L’ingérence évidente des pays occidentaux après la mort tragique de Mahsa Amini pour designer un leader au soulèvement et au mouvement de protestation du peuple iranien est toujours dans les mémoires. L’impérialisme occidental cherche toujours à mettre ses amis réformistes à la tête du gouvernement en Iran.

En réalité, l’Amérique et l’Europe sont opposées au renversement radical du régime iranien au pouvoir. Car ils craignent que si le régime de la RII s’effondre, leur part actuel de l’économie iranien soit accaparée par la Chine et la Russie.

Au cours des dernières décennies, les sanctions imposées par l’Occident n’ont visé que le peuple iranien et n’ont eu aucun effet sur l’accumulation des richesses ni sur l’engraissement des dirigeants du régime iranien. Concernant les Droits de l’Homme et la répression permanente des combattants iraniens, les résolutions émises par l’ONU et les pays occidentaux n’ont absolument pas arrêté la brutalité du régime. Mais par contre, l’inefficacité de ces résolutions ont rendu le régime iranien de plus en plus arrogant. L’application de la loi réactionnaire du port de voile islamique et le retour des patrouilles pour imposer le respect des normes islamiques en public prouvent une fois de plus l’inefficacité de ces résolutions.

L’apaisement des pays occidentaux avec le régime iranien et leurs relations secrètes avec eux sont suffisamment connues. Et il y a deux semaines lors de la « revanche » du régime iranien contre l’Israël, le rôle des Américains dans le choix des cibles a été bien révélé.

Par conséquent, les sanctions occidentales contre les industries d’armements, les activités nucléaires, les dirigeants et les criminels du régime ne résoudront absolument pas les problèmes du peuple iranien. L’expérience des dernières décennies prouve que l’amélioration, la normalisation ou la détérioration des relations du régime avec tel ou tel pays capitaliste n’auront aucun effet sur la situation économique chaotique des ouvriers et des masses laborieuses iraniens.

Tant que la classe ouvrière en tant que force révolutionnaires sera incapable de jouer son rôle dans les luttes croissantes en Iran, des changements radicaux et profonds ne seront pas envisageables. Unique façon de sortir de cette situation catastrophique est l’unité entre la classe ouvrière et les masses laborieuses afin de jouer un rôle efficace et déterminante dans tous les domaines politiques et sociaux.

Vive la solidarité internationale des ouvriers

Vive la liberté

Organisation des Guérilleros Fédaïs du Peuple d’Iran

01 Mai 2024